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La première édition du Festival des arts vivants aura lieu les 1er et 2 août.

À l'initiative de Charlotte Brancourt, des Libellules ambulantes, du Réseau pour l'animation et la valorisation des territoires Clécy-Le Vey (REAL), des Ateliers 48 et de l'office du tourisme de la Suisse normande (OTSN), ils veulent en faire un événement incontournable en Suisse normande.

Une cinquantaine d'artistes se produiront dans une vingtaine de lieux, restaurants, bars, maison de retraite, le camping, salle des fêtes, église. Une soixantaine de spectacles en tout genre, musique, théâtre, danse, clowns, contes, arts de la rue se dérouleront samedi et dimanche.

Charlotte Brancourt est à l'origine de ce projet, après une première expérience à petite échelle l'an dernier. « L'idée, c'est de fédérer les acteurs autour de cet événement. Ça commence plutôt bien. Les artistes sont pour la plupart hébergés par les habitants, la municipalité ouvre la cantine pour les repas. L'OTSN encadre la communication. Beaucoup d'artistes viennent de Paris, il y a aussi des locaux. Des séances de relaxation et modelage, du maquillage pour enfants, des déambulations d'échassiers compléteront le programme ».

Les 1er et 2 août, Festival des arts vivants.

Le week-end prochain, du samedi 11 h au dimanche 20 h, ce sera spectacle en continu aux bords de l'Orne et dans le bourg.

À l'initiative du projet, Charlotte Brancourt privilégie le spectacle théâtralisé : « Les artistes chantent, font du théâtre, sont conteurs, danseurs, clowns. L'idée, c'est d'offrir au public des spectacles diversifiés, tout public ». Le programme est à titre indicatif.

Samedi

Contes africains, 11 h, place de la Mare ; 15 h, jardins de la Forge. Aude Rozz (contes pour adultes), Ateliers 48, 11 h, 18 h. Ingrid Deterre (Visages de grand-mère), maison de retraite, 15 h. C'est Ici (danse), salle des fêtes, 16 h 30. Arlequin et la Danseuse (conte musical enfant), salle des fêtes, 14 h. La méthode Martin Lafutte (à partir de 12 ans), solo clownesque, Ateliers 48, 16 h 45. Les clowns déambulent, Fil de l'eau, 10 h ; Le Rocher, la Potinière, 11 h ; Clécy Gliss, 16 h 30 ; camping, 18 h. Le Destin de l'humanité (clowns), place de la Mare, 16 h 30. Poires ou déboires (clowns), place du Tripot, à 12 h. Adultes, Chroniques goguenardes, Ateliers 48, 19 h 30. Enquête lyrique, L'affaire Jeannette, place du Tripot, 15 h. Melle Michelle (chanson), 11 h, Bar le Vincennes ; 16 h 30, maison de retraite. Béatrice Angel (guitare/voix), 18 h, place de la Mare ; 21 h, au Cocoon. Rivier4 (pop rock), la Potinière, 19 h. Dimitri et Pascale (musique), au Cocoon, 19 h. Ingrid Deterre (La demeure des anges), chant, au Rocher, 19 h. Paulka (musique), 19 h, au Fil de l'eau. Théâtre, Divin Divan, aux Ateliers 48, 15 h. Comme une bouteille, aux Ateliers 48, 14 h. Merde, je suis vivante, 18 h. Abder, le mirage, bar le Vincennes, 18 h.

Dimanche

Contes africains, 14 h, à Clécy Gliss ; 16 h 30, place de la Mare. Aude Rozz (contes pour adultes), Ateliers 48, 15 h. Spectacle musical (les Quatre saisons), 15 h, maison de retraite. Arlequin et la Danseuse (conte musical enfant), salle des fêtes, 15 h. La méthode Martin Lafutte (à partir de 12 ans), solo clownesque, place du Tripot, 13 h. Les clowns déambulent, Fil de l'eau, bar Le Vincennes, 15 h ; maison de retraite, 16 h. Le Destin de l'humanité (clowns), place de la Mare, 14 h. Adultes, Chroniques goguenardes, à 11 h, place du Tripot ; 15 h, place de la Mare. Enquête lyrique, L'affaire Jeannette, 16 h 30, place du Tripot. Melle Michelle (chanson), 13 h et 18 h, place du Tripot. Béatrice Angel (guitare/voix), 18 h au camping. Rivier4 (pop rock), bar Le Vincennes, 18 h. Paulka (musique), 18 h, au Rocher. Théâtre, Divin Divan, aux Ateliers 48, à 18 h. Comme une bouteille, aux Ateliers 48, à 16 h 30. Merde, je suis vivante, 11 h, jardin de la Forge. Abder, le mirage, 11 h, place du Tripot.

Spectacles gratuits.

L'initiative

Charlotte Brancourt est installée au Vey depuis trois ans. Une venue en Suisse normande due au hasard : « Je suis passée ici en randonnée, j'ai été séduite par l'endroit. C'est super-beau, on peut faire des spectacles partout. »

Du théâtre à la chiropractie

Femme de théâtre, Charlotte Brancourt a traîné sur les planches pendant une dizaine d'années. Après des études au Cours Florent à Paris, elle a enseigné et joué. Sa rencontre avec un chiropracteur l'a décidée à reprendre des études pour exercer ce métier.

Beaucoup de points communs entre le théâtre et la chiropractie : « En théâtre comme en chiropractie, on travaille beaucoup sur la respiration, la posture. » Avant d'ouvrir son cabinet, Charlotte a créé, avec sa soeur, l'association, les Libellules ambulantes. Pendant quatre ans, la roulotte des Libellules ambulantes a produit des spectacles itinérants sur la côte normande.

Rencontres et énergie

L'an dernier, Charlotte Brancourt a organisé un festival plutôt champêtre, soutenue par la municipalité du Vey. Des clowns, des chanteurs, des conteurs ont amusé le public durant deux jours. Charlotte voulait renouveler l'expérience. « J'ai rencontré plein de gens. J'ai parlé de mon projet. L'association du Real (Réseau pour l'animation et la valorisation du territoire) s'est créée. Tout est parti de là. Il y a beaucoup d'énergie. L'idée, c'est de mieux se connaître, de créer une dynamique de territoire. Ça s'est fait très vite, j'ai passé des annonces pour chercher des artistes (chant, théâtre, contes, danse, arts de la rue). On part avec un budget zéro. Très vite, une équipe de bénévoles s'est constituée. Les commerçants, les mairies ont soutenu le projet. Il y a eu un effet boule de neige. L'office du tourisme nous a aidés d'un point de vue logistique ».

Se faire un nom

Charlotte Brancourt voit plus loin. « L'idée, c'était d'avoir des spectacles aux bords de l'Orne et dans le bourg, dans des lieux privés et publics; mettre en valeur un patrimoine bâti, remarquable et à terme, se voir ouvrir des lieux pour l'instant fermés au public. Optimiser les partenariats locaux, impliquer la population. Le festival doit se faire un nom. Cette année, les artistes viennent bénévolement. Pour améliorer le niveau de la prestation, il faudra financer des spectacles. »

Festival des Arts vivants, samedi 1er et dimanche 2 août.

Samedi et dimanche, sous un soleil généreux, des spectacles en tous genres se sont succédé. Le public est un peu surpris, beaucoup de représentations en même temps : « C'est dommage, tout nous intéresse ». Deux crieuses annoncent les programmes : « Attention, attention ! Bientôt c'est le début du spectacle au Cocoon, et les clowns à la salle des fêtes ! » Devant les ateliers 48, les artistes invitent les passants à venir découvrir leur spectacle : « Messieurs, dames, pour nous, c'est dans une demi-heure ! »

Un petit air espagnol

Béatrice Angel, chanteuse entame son tour de chant. Un répertoire bilingue, un mélange d'espagnol et de français qui ravit le public. Une spectatrice espagnole n'hésite pas à demander une autre chanson. Béatrice Angel ne se fait pas prier. Auteur-compositeur, ses chansons racontent des moments de vie comme La piscine ou Les plaquettes. Taquine, elle charrie un peu le public et l'invite à chanter avec elle : « Même en espagnol, c'est possible. Vous faîtes comme si vous mangiez du yaourt ! »

Sur les marches de l'office du tourisme, deux jeunes femmes lisent à haute voix. De la lecture théâtralisée, Lilith ou la nouvelle genèse, un texte volontiers comique. Quelques personnes un peu surprises s'arrêtent, écoutent ou poursuivent leur chemin. Les clowns Jojo et Lulu passent par là, ils invitent à les rejoindre à la salle des fêtes.

Au Cocoon, Dimitri et Pascale embarquent le public dans un univers jazzy. Plus loin, Melle Michelle enchante le public du bar Le Vincennes, avec des indémodables Padam, Sous le ciel de Paris, Mon amant de Saint-Jean. Deux jours qui ont baigné le public dans des univers très différents et ont ouvert des perspectives pour l'avenir.

Charlotte Brancourt, l'organisatrice du festival, est enchantée de cette première édition. « Ça s'est super bien passé ! En plus, la météo nous a gâtées. Le public était là, quelquefois un peu surpris, pas habitué au théâtre. Je n'ai pas pu tout voir, mais la qualité était là, d'après les dires du public. Pour clore le festival, on a tous mangé ensemble hier soir, artistes et bénévoles. On renouvellera l'expérience l'an prochain ! »

Le soleil tape sur les ruelles de Clécy. Il est 14 h. Face à la salle des fêtes, les familles cherchent un peu d'ombre près des maisons.

Soudain, la porte du bâtiment claque, brisant la torpeur. Un cri, fantasque : « C'est moi qui ai la clé ! » Puis un autre : « Aidez-moi à l'attraper ! »

Deux drôles de spécimens sprintent en gesticulant dans tous les sens, affublés de chapeaux de garde anglais noirs et de pantalons blancs.

L'un essaye de rattraper l'autre mais se casse la figure. Le second se précipite à l'intérieur de la salle. Les enfants sont hilares. Le spectacle peut commencer.

Merle prétentieux et bols tibétains

Le Festival des arts vivants de Clécy a débuté hier sa première édition. Face à un public disparate, week-end de chassé-croisé oblige, les organisateurs ont proposé des animations en tout genre.

Lors de sketches, les enfants participent, à la manière d'un spectacle de Guignol. Des numéros de danses et de chants mettent en scène un Arlequin et une danseuse en tutu, sur laquelle un roi « très moche, très petit et très mauvais » a jeté son dévolu.

Non loin de là, deux femmes font la lecture à de petites filles attentives. Entre de grandes malles en bois, des ballons et des livres colorés, on y raconte l'histoire d'un merle « un peu prétentieux » qui prétend « pouvoir emmener ses amis en Afrique ».

Quelques pas plus loin, changement d'ambiance. Des enceintes diffusent une musique groovy alors qu'on discute devant la tireuse à bière, installée sous une grande tente blanche.

Pierre Vannoni a développé ses clichés sur de grandes toiles. Ce qu'il a découvert aujourd'hui ? « Les bols tibétains. » Il faut gravir la rue pour arriver à cet espace à l'odeur d'encens. Ici, on met les pieds dans de grands bols en métal que l'on frotte avec du cuir.

Philippe Douillet, qui tient le stand, détaille : « Le but est de faire remonter les vibrations le long du corps, comme un massage sonore. »

Dimanche, le festival continue. D'autres spectacles, d'autres animations sont au programme. Pieds dans le bol, le photographe est tout sourire : « Un événement comme celui-là, ça permet d'ouvrir ses horizons. »

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